Bilan d’infertilité : de quoi s’agit-il ?

Au bout d’un ou deux ans, selon les cas, les couples qui n’ont pas pu concevoir d’enfant consultent un gynécologue. Il peut vous prescrire un bilan d’infertilité. Une première étape nécessaire pour déterminer les causes de cette difficulté.

En voici le déroulement. La première consultation de votre bilan d’infertilité a lieu en couple. L’infertilité peut provenir d’un mauvais fonctionnement chez la femme, l’homme, voire les deux. Pour trouver le traitement le plus efficace, il est donc nécessaire pour le médecin de rencontrer les deux partenaires.

Le médecin commencera par interroger le couple sur son histoire, son mode de vie (tabac, alcool, stress, poids), ses hobbies (sport), sur les horaires de travail et bien entendu sur sa vie sexuelle. Quelle est la fréquence des rapports ? La régularité est d’une importance majeure pour concevoir un bébé. L’idéal est de faire au moins l’amour tous les deux jours. Il demandera aussi s’il y a des problèmes d’impuissance ou de vaginisme (fermeture du vagin empêchant la pénétration).

Des questions médicales

Le médecin interrogera l’homme sur l’âge de sa première éjaculation, sur des infections éventuelles des organes génitaux mais aussi sur l’état de ses testicules (descendus ou pas) ou son état de santé. Il est bien sûr important de signaler tout antécédent de radiothérapie ou chimiothérapie.

La femme, elle, est questionnée sur la régularité de ses cycles, sur les infections génitales qu’elle a pu avoir et sur d’éventuelles interventions chirurgicales. Le médecin doit connaître son passé médical avant de conclure ou pas à des examens complémentaires.

Les examens de l’infertilité chez la femme

Il y a d’abord l’examen de base : la courbe de température (mesurée tous les matins par voie anale). Elle permet de vérifier la présence ou non d’une ovulation sur trois à quatre cycles. Elle s’accompagne d’un dosage d’hormones réalisé par plusieurs prises de sang à des moments bien précis du cycle. Ces deux examens déterminent ou non un trouble de l’ovulation, la cause la plus fréquente d’infertilité (plus de 30 % des cas).

Avec le test de Hühner, appelé aussi post-coïtal, on vérifie la qualité de la glaire cervicale (liquide blanc) et sa réaction au contact des spermatozoïdes. L’examen consiste à prélever de la glaire cervicale en phase ovulatoire environ dix heures après un rapport sexuel. Le nombre et la mobilité des spermatozoïdes sont analysés au microscope.

Une échographie pelvienne permet de visualiser l’état des ovaires et de l’utérus dans les jours qui entourent l’ovulation. Dans 25 % des cas, l’infertilité provient d’une obturation des trompes de Fallope. Cet examen peut être complété par l’hystérosalpingographie. On injecte un produit de contraste dans les trompes, des radiographies sont alors faites afin de voir si le liquide progresse correctement.

Les examens de l’infertilité chez l’homme

Dans tous les cas, on procède normalement à un spermogramme. Il s’agit d’analyser le sperme obtenu après une masturbation dans un laboratoire. On peut ainsi analyser d’éventuels défauts de la spermatogénèse (mobilité, nombre, morphologie). Le sperme contient entre 20 et 400 millions de spermatozoïdes et s’il y en a moins, on parle de « oligospermie ».

On observe aussi s’ils sont assez mobiles pour atteindre l’ovocyte libéré dans une des trompes et assurer la fécondation. Une insuffisance de mobilité spermatique s’appelle « asthénospermie ». Enfin les analyses portent sur leur morphologie. Si plus de 45 % d’entre eux sont anormaux, on parle de « tératospermie ».

Si le spermogramme montre des anomalies, des examens complémentaires seront nécessaires. La spermoculture vérifie la présence d’une maladie infectieuse, la biochimie du sperme détecte un dysfonctionnement des organes génitaux de l’homme. Il peut y avoir selon les besoins une échographie testiculaire pour mettre en évidence une malformation, des prises de sang pour contrôler les taux hormonaux et des examens génétiques.

La source: http://www.santemagazine.fr/

Share This Post